17 janvier 2009
Dans le cadre de la quatre-vingt-quinzième mission Corymbe,
le TCD Foudre poursuit son périple à travers le Golfe de
Guinée. Après Port Gentil, Abidjan, Lagos, Cotonou et
Sekondi, la « Foudre » a fait escale à Lomé, la capitale du
Togo.
Le jour de
l’accostage, une cérémonie particulièrement symbolique s’est
déroulée à bord sur la plate-forme hélicoptères : une remise
de tricornes aux premiers matelots féminins de la marine
togolaise. En effet, depuis maintenant un an, six jeunes
femmes ont été incorporées au sein de la marine togolaise.
Faute d’approvisionnement en coiffures féminines, elles sont
actuellement coiffées du bachi masculin. La Foudre a profité
de son passage à Lomé pour rendre plus élégantes et plus
remarquables les premières « marinettes » de l’histoire de
la marine togolaise ! Ces dernières se sont ainsi vues
remettre un tricorne par le commandant et cinq membres
féminins de l’équipage. Au coup de clairon, elles se sont
agenouillées devant leur parrain ou marraine d’un jour pour
se faire coiffer d’un tricorne, couvre-chef jusque-là
réservé au personnel féminin de la marine française. Nul
doute que ce moment restera gravé dans les mémoires de
chacune des participantes. Présidée par le commandant de la
Foudre et le commandant de la base marine de Lomé, le
capitaine de vaisseau Takougnadi, la cérémonie s’est
clôturée par le traditionnel coquetèle d’arrivée. Autre
signe de la féminisation de la marine togolaise, une jeune
femme togolaise a intégré pour la première fois l’Ecole
Navale en septembre dernier.
A l’instar de ce qui
a été réalisé à Lagos et Cotonou, les marins français ont
profité de ce passage en terre togolaise pour partager avec
leurs homologues locaux leur savoir-faire. Neuf marins
togolais ont ainsi pu assister à des séances théoriques et
pratiques dans différents domaines : mécanique, mise en
œuvre et maintenance des armes, tests plongeurs de bord… La
veille de l’appareillage, ils ont reçu des mains du
commandant en second le diplôme attestant de leur
participation à ce partenariat. Ces échanges placent plus
que jamais la mission Corymbe sous le signe de la
coopération entre la marine française et les forces navales
riveraines du Golfe de Guinée.
Cette escale a
également permis à l’équipage de profiter des richesses
qu’offre le Togo telles que le lac du même nom ou le Mont
Kloto. La cité de Togoville est accessible en pirogue et a
été rendue célèbre par la venue du pape Jean-Paul II en
1985. Depuis, même la pirogue qui l’a transporté a été
conservée ! La cathédrale où il s’est rendu a été restaurée
et constitue un point de passage obligé pour tous les
curieux. Située au bord du lac Togo, la ville bénéficie des
retombées touristiques mais tire également profit des eaux
très poissonneuses du lac. La randonnée au Mont Kloto et ses
alentours a été l’occasion pour les marins de rencontrer les
populations vivant de la culture du café. Dans un lieu
préservé de la pollution, la faune et la flore locale ont su
charmer nos explorateurs qui ont également profité de cette
excursion pour apprécier le travail du bois. Un bon nombre
de statuettes, masques ou autres instruments de musique ont
d’ailleurs trouvé preneur !
Source Web / journal de bord
13 février 2009
Le 27 janvier
dernier, la « Foudre » a fait escale à Pointe Noire, le port
le plus important du Congo. Malgré un emploi du temps très
chargé, notamment pour les boscos qui devaient s’atteler au
démontage des PMS, cette halte de 3 jours a permis un repos
bien mérité après les derniers événements tragiques survenus
au large du Gabon.
Huitième pays à
accueillir la Foudre depuis le départ de Toulon, le Congo
célèbre pour avoir inspiré Hergé avec la parution en 1933 de
« Tintin au Congo » a été le théâtre d’une manœuvre peu
commune : le démontage d’une partie du bateau ! En effet, en
prévision de l’enradiage du CDIC Sabre qui aura lieu d’ici
quelques jours à Sao Tomé et Principé, il a été procédé à
l’enlèvement de la plate-forme hélicoptère « zoulou ». Les
boscos et marins du service « flotteur » ont donc procédé au
ballastage du bâtiment afin que trois parties du pont mobile
supérieur puissent être déposées dans le radier. Grâce à une
hauteur d’eau de près de 3 mètres, les 3 éléments de la
plateforme, pesant chacun plus de 20 tonnes ont été remisés
au fond du radier et saisinés après le déballastage. En 2
jours et grâce à la mobilisation des quatrième, huitième et
neuvième compagnies, la délicate manipulation a été menée à
bien.
L’escale a également
permis aux marins de découvrir quelques facettes de ce pays
mythique. Les gorges du Diosso ont ainsi laissé quelques-uns
apercevoir les merveilles naturelles que peut offrir le
Congo. Après un trajet en 4*4 d’une bonne heure, les marins
ont pu apprécier la nature congolaise dans toute sa
splendeur. La gare de la ville est également une curiosité
architecturale de la ville. Moyennant un tarif de 20 000
CFA, les voyageurs embarquent pour un trajet de 24 heures.
Chaque jour, un train fait la liaison entre la capitale
Brazzaville et Pointe-Noire.
Source
Carnet de bord
14 février 2009
Après un rapide
transit d’à peine 3 jours, le TCD Foudre a fait escale à
Douala, principale ville du Cameroun devant Yaoundé, la
capitale. Le 2 février, après un long chenalage dans
l’embouchure du fleuve, les 168 mètres de la Foudre se sont
glissés jusqu’aux quais encombrés de porte-conteneurs et
autres vraquiers.
Si chaque escale
constitue une promesse de repos et de distractions pour les
marins du monde entier, celle-ci revêtait un caractère très
particulier pour 32 membres de l’équipage. En effet, c’est
le nombre de marins – et passagers de divers horizons en
renfort pour la mission – qui ont défié le Mont Cameroun,
mont volcanique culminant à 4095 mètres et toit de l’Afrique
de l’Ouest. Cette ascension comportait bien des
difficultés : organisée sur 2 jours seulement, elle débutait
à 700 mètres d’altitude où la température y est 25 degrés
plus élevée qu’au sommet et son tracé rectiligne comportait
des passages à plus de 120% de pente… La partie n’était pas
gagnée d’avance !
Partis à 5 heures du
bord pour un début d’ascension fixé à 8 heures, les sportifs
ont été conduits par des membres de la mission militaire
française de Douala au pied du Mont Cameroun, en compagnie
de militaires de la nation hôte. La condition physique des
participants a d’emblée été mise à rude épreuve avec la
traversée d’une forêt dense pendant les 1200 premiers mètres
de dénivelé puis de hautes herbes sur les 900 suivants !
Malgré une halte à l’ombre relative de « l’arbre magique »
(baptisé ainsi puisque plus grand arbre du Mont à cette
altitude), la fatigue et les premières douleurs musculaires
se faisaient déjà sentir à l’arrivée de la première journée
au refuge à 2 800 mètres. Mais le lieu était propice à la
remise en condition des sportifs! Une fois les tentes
dressées et les rations de combat consommées, les
ascensionnistes ont pu profiter de la vue dégagée qu’offrait
le site et, une fois la nuit tombée, d’une nuit étoilée
remarquable.
Après une courte
nuit, le réveil s’est effectué au-dessus des éclairs d’un
orage sévissant plus bas dans la vallée, saluant ainsi comme
il se doit les marins de la « Foudre ». L’ascension vers
l’ultime refuge débute « à la frontale » puis à la faveur
des premières lueurs du jour, offre un magnifique panorama
sur la vallée en contrebas du Mont Cameroun. A mesure que la
longue procession avance, les goretex et autres bonnets ont
été sortis des sacs TAP pour combattre le froid et le vent
croissants avec l’altitude. Profitant des quelques pauses
concédées par le guide local, chacun a pu se restaurer et
prendre des forces pour gravir les derniers mètres séparant
le dernier refuge (3 800 mètres) du sommet. Traversant un
paysage lunaire, où seules de rares variétés de fleurs
poussent encore, nos marins ont pu fièrement brandir le
pavillon tricolore vers 9 heures, après plus de onze heures
d’ascension.
Il était déjà temps
pour le groupe de rebrousser chemin pour assurer un retour
de jour dans la vallée. Ce sont donc plus de 4 500 mètres de
dénivelé (1200 mètres positifs puis 3 300 mètres de
descente) que les participants auront effacés au cours de
cette seconde journée. La descente aura été à peine plus
rapide (près de 9 heures) que la montée car très technique,
le risque de chute étant important sur un chemin caillouteux
et très pentu. La troupe a atteint la base de départ vers 18
heures. Seul un blessé est à déplorer à l’arrivée :
souffrant de douleurs aux genoux, il a dû être transporté
par ses camarades à l’aide d’un brancard sur les mille
derniers mètres. Avant de partager un pot de l’amitié et de
repartir en direction du bord, le commandant en second qui
dirigeait cette expédition n’a pas manqué de remercier le
commandant de l’unité camerounaise qui a bien voulu détacher
certains de ses hommes pour assurer la sécurité de
l’ascension.
Cette magnifique
aventure aura immanquablement marqué les mémoires – et les
cuisses, et mollets! - de nos trente deux courageux
participants qui ont su démontrer qu’un marin sait
progresser aussi bien en altitude qu’au ras des flots.
Bravo aux 32
officiers, OMS, OM et membres d’équipage ou de l’armée de
terre qui ont participé à cette belle aventure : CF de
Briançon, CC Bezacier, , LV Tuccelli, CR1 Millet, LV
Cazenave EV1 Fleurant, EV1 Drouin, EV1 Lefaucheux, Asp. Cre
Le Mestre, Asp. Mourier, Asp. Duthilleul, Mjr Merlin, MP
Girod, MP Alem, MP Duquesne, PM Salingardes, PM Dervillers,
MT Branchat, MT Gouzien, SM Berthet, SM Lalouette, SM
Sacquepée, SM François-Haugrin, SM Arene, CCH Grondin, CCH
Rogeon, QM Lefort, QM Malla, QM Jalibert, QM Orengo, QM
Bronner, CPL Glaude. Un grand merci au LV Manzoni et au MP
Mouëllic de la coopération militaire française qui ont
conduit la délégation jusqu’au sommet.
Source
Carnet de bord
17 février 2009
Un bâtiment de la marine
nationale fait escale au Ghana
Le
bâtiment amphibie "La Foudre" de la marine
nationale effectue un escale dans le port de
Tema (Ghana) à partir du 16 février, dans le
cadre de ses missions habituelles le long
des côtes d’Afrique de l’Ouest. Il
appareillera le jeudi 19
L’objectif de la visite est de renforcer les
liens existants entre les forces navales
françaises et ghanéennes. La Foudre
était déjà venu au Ghana, en décembre
dernier à la base navale de Sekondi.
Commandé par le capitaine de vaisseau
Emmanuel GUE depuis aout 2007, "La
Foudre" a un équipage de 22
officiers, 125 officiers-mariniers et 102
quartiers-maitres et matelots.
Le
bâtiment de la marine nationale est un
navire de débarquement dont le rôle
principal est de mener des opérations
amphibies, des missions à l’étranger et des
exercices en mer. Son pont d’envol peut
accueillir un hélicoptère.
La
Foudre participe
actuellement, avec la marine du Ghana, à des
entraînements communs, comme des visites de
navires, des exercices à quai ou en mer.
Source
Portail des Sous-Marins et
Presse Afrique
Escale du Transport de Chalands de
Débarquement (TCD) « La Foudre » à Tema, du
16 au 19 février 2009.
Le TCD La Foudre fera de nouveau escale au
Ghana, après une récente escale à la base
navale de Sekondi en décembre dernier.
Dans le cadre de sa mission de quatre mois
dans le golfe de Guinée, cette escale vise
principalement à entretenir et renforcer la
coopération entre les marines ghanéenne et
française.
Ce bâtiment est commandé par le capitaine de
vaisseau Emmanuel GUE depuis août 2007 et
son équipage est composé de 22 officiers,
125 officiers mariniers et 102 marins.
Le TCD La Foudre est, initialement, conçu
pour particiepr à des opérations à dominante
amphibie. Il a une capacité d’emport
d’hélicoptères.
Source
Ambassade de France au Ghana
20 février 2009
Journal de bord
Avec une superficie
de 1001 km², Sao Tomé et Principé est la plus petite nation
à recevoir la visite du TCD Foudre. Pays atypique comptant
plus de 200 000 habitants, marqué par la colonisation
portugaise, Sao Tomé et Principé est constitué de plusieurs
îles dont les deux principales – Sao Tomé et Principé – ont
donné leur nom au pays. Découverte par les Portugais au
XVème siècle le jour de la saint Thomas (São Tomé en
portugais), l’île-capitale a donc été baptisée du nom de ce
saint. Indépendant depuis 1975, le pays jouit d’un fort taux
d’alphabétisation puisqu’il s’élève à plus de 60%, faisant
de lui le plus instruit du continent africain.
Grâce aux rotations
des CTM, parfois rendues délicates du fait d’une houle
importante, les marins ont pu découvrir le musée national,
la Cathédrale de Sao Tomé ou plus simplement le littoral
santoméen offrant un grand nombre de petites criques
paradisiaques. Les fans de plongée s’en sont donné à
cœur-joie dans ce spot connu mondialement pour la clarté de
ses eaux et la diversité de sa faune et flore sous-marines.
La « cascata blúblú », la « Bocà do Inferno » et, dans un
registre plus folklorique, le marché de São Tomé ont comblé
les envies de dépaysement et de détente des marins, le tout
sous un soleil omniprésent. Le ciel n’a réservé ses caprices
que pour le coquetèle officiel du premier jour ! Pour le
guider dans ses pérégrinations, l’équipage a pu compter sur
le sens de l’accueil et la gentillesse de la population
locale mais aussi sur la petite communauté française
présente sur l’île. Dépourvue d’ambassade, la France est
néanmoins représentée par un chargé d’affaires « veillant »
sur la soixantaine de français vivant ici.
« L’île chocolat »,
comme on la surnomme n’a pas usurpé son nom puisqu’une
grande partie des marins s’est rendue dans les plantations
de cacao ou dans des échoppes spécialisées pour goûter le
fameux fruit de la cabosse qui, une fois séché puis torréfié
donne les précieuses fèves de cacao. Soyez assurées, chères
familles, que vos marins vous ramèneront un large
assortiment de spécialités chocolatières. Que ce soit sous
forme de dragées au gingembre, à l’orange, aux raisins
macérés dans le Cognac ou en tablette de chocolat pur à 100,
80 ou 70% de cacao, il y en aura pour tous les goûts!
Une nouvelle fois,
les spécialistes de la boscologie ont été grandement
sollicités. Le deuxième jour de notre escale, l’île a vu
s’amarrer le long de ses quais un deuxième bâtiment
français : l’Engin de Débarquement d’Infanterie et de Chars
« Sabre » basé à Dakar. Après un déploiement de deux mois,
ce dernier a rejoint le TCD Foudre pour une manœuvre
délicate s’il en est : son Enradiage ! Avec une longueur de
cinquante neuf mètres pour une largeur d’à peine trois
mètres inférieure à celle du radier, le franchissement de la
«passe » s’annonçait délicat ! Le jour de l’appareillage, le
« Sabre » s’est présenté à la porte du TCD préalablement
ballasté pour admettre plus de 3 mètres d’eau dans le radier
(soit l’équivalent de 3 piscines municipales !). Tenant
compte de la houle, du mouvement du TCD et de son propre
bateau, le barreur du « Sabre » a dû manœuvrer avec agilité
pour limiter les contacts avec les parois du radier. Avec
moins d’un mètre cinquante de chaque côté de la coque,
l’Enradiage d’un EDIC ne supporte pas la moindre
approximation. Une fois à bord, moins d’un mètre sépare la
poupe de l’EDIC de la porte arrière ! En effet, l’espace
dégagé par le retrait, à Pointe Noire, de deux ponts
mobiles, permet tout juste à la passerelle du Sabre de tenir
sur l’arrière de la Foudre. C’est avec un radier garni de 2
CTM, du « Sabre », de deux PMS et de divers véhicules que la
« Foudre » a quitté les eaux santoméennes pour se diriger
vers Téma, l’avant-dernière escale de cette Corymbe 95.
Fin Corymbe et
transfert avec le BPC Tonnerre à Dakar
Retour à Toulon !
Remerciements Elsa D.
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